samedi 29 août 2009

Véronica Franco


Le Venise Libertin ne date pas du XVIII° siècle. Bien avant, La République avait des moeurs libérées, pour les Vénitiens, mais aussi pour attirer les marchands, les hommes d'affaires de l'époque..... Venise a inventé le "tourisme sexuel"!. En 1509, un recensement dénombra 11164 courtisanes pour une ville qui ne comptait que 100000 habitants, hommes, femmes, enfants et vieillards inclus!
La plus célèbre de ces courtisanes fut sans doute Véronica Franco. Née en 1546, éduquée et protégée par sa mère qui fut elle même courtisane, elle était belle mais aussi brillante, cultivée et poétesse. Deux recueils de poèmes sont encore conservés. Dans son appartement situé au coin de la calle del paradisio, près de Santa Maria Formosa, actuellement en restauration, dont les murs étaient recouverts de dessins érotiques, la noblesse Vénitienne y faisait l'amour, mais parlait aussi de philosophie, d'art, de poésie. Véronica, dont Tintoret qui fut peut être son amant, fit le portrait, eut une vie tumultueuse, un mariage raté, un amour impossible, des enfants de différents amants, une fuite de Venise pour cause de peste, un procès à l'inquisition pour sorcellerie gagné grâce à ces nombreuses relations, une nuit d'amour avec le roi de France Henri III. La légende raconte qu'elle fut servi nue sur un plat lors d'un dîner au palais des Doges en l'honneur d'Henri III dont la République de Venise souhaitait l'aide pour combattre les Byzantins.
Véronica Franco est décédée à 45 ans après avoir créé une fondation pour aider les anciennes courtisanes.
Un film américain de 1998, la Courtisane ou Dangerous Beauty avec Catherine McComack s'inspire (de manière romancée!) de sa vie.

1 commentaire:

  1. Quand je suis à Venise, je séjourne toujours dans S'Croce, et traverse le Ponte delle Tette, vers S'Cassiano. C'est en effet dans ce quartier que, pendant longtemps, les meretrici (prostituées) exercèrent leur métier.
    D'ailleurs tout près se trouve la trattoria Antiche Carampane qui n'hésite pas à afficher (plutôt caricaturer) ces femmes aux poitrines généreuses sur sa devanture ou sa carte de visite. Mais on y mange très bien, typiquement venitien et en toute honneur.
    Une autre grande amoureuse de Venise qui vient d'ouvrir depuis quelques semaines son blog
    www.venetiamicio.blogspot.com

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